Les acteurs du made in France

Dans un monde où la mode va vite, où la fast fashion est une norme, il est rare de trouver une étiquette de vêtement portant la mention "made in France”. Cela ne signifie pas pour autant qu'elle n'existe pas. Des entreprises locales françaises naissent chaque jour, et quelques marques Françaises sont bien implantées créant des collections locales depuis plusieurs décennies.

Un exemple : les pulls de la marque Saint James, magnifiquement travaillés et très recherchés. En activité depuis 1889, elle est aujourd'hui dirigée par Patrice Guinebault et Luc Lesénécal ex-directeur général adjoint de la coopérative laitière Isigny-Sainte-Mère.

« Nos clients viennent d'abord chercher la qualité d’un produit, mais aussi une histoire. L'entreprise doit être ancrée dans son terroir et dans son histoire. Ils veulent savoir où le produit est fabriqué, comment et par qui, dans quelles conditions, avec quelle éthique… »

« Tout repose sur le savoir-faire humain; d'où l’importance donnée à nos salariés. Nous embaucherons dans les années à venir jusqu'à 30 salariés par an », confie Luc Lesénécal

Chez Valet de pique nous sommes convaincus du Made in France et encore plus du « consommer moins mais mieux ». Nous cherchons à toujours améliorer la qualité de nos produits pour qu'ils durent dans le temps.

Aujourd’hui nous avons sélectionné les meilleures marques “made in France” qui défendent la qualité, le savoir faire, et qui, comme Saint James et Valet de pique prônent la qualité du produit, ainsi que son histoire. Ces entreprises sont ancrées dans un terroir et dans une histoire.

Les acteurs du Made in France

En voici une petite sélection : 

John Lobb

Depuis l'origine, elle est spécialisée dans la fabrication d’articles chaussants (toutes chaussures, bottines, guêtres & bottes), de ceintures et d'embauchoirs sur mesure.

Le savoir-faire rare de l'entreprise porte en particulier sur la fabrication de bottes et souliers à la main et sur mesure.

Agnelle

Depuis 1937, implantée au centre historique de la ganterie française à Saint-Junien.

L'atelier « Agnelle » satisfait les grandes maisons de haute-couture comme Dior ou Jean-Paul Gaultier et les créateurs de mode par ses modèles de gants en cuir. Chaque gant est fabriqué artisanalement et demande un travail minutieux de plus de cinq heures.

Les peaux font l’objet d’un tannage spécial, puis d’un travail spécifique d’étirement et de préparation. Le tracé du gant s'effectue à la craie sur le cuir, à l'aide d'un gabarit en carton. Puis, les peaux sont coupées et assemblées en fonction du grain du cuir par des piqueuses qui cousent à la main ou à la machine les pièces du gant. Les travaux de finition, de doublure et de mise en forme viennent parfaire ce travail minutieux.

 Chaque année, l'atelier crée une nouvelle collection qui s'adapte aux tendances de la mode. Ses créations sont ensuite distribuées à travers le monde par un grand réseau de revendeurs maroquiniers.

Le Véritable Cherbourg

La marque se joue de l’aura laissée par le film Les Parapluies de Cherbourg, primé au Festival de Cannes, avec Catherine Deneuve. Pourtant la marque n’a été créée qu’en 1986 soit 23 ans après la sortie du film.

Jean-Pierre Yvon, le fondateur, est photographe de métier. Après avoir parcouru le monde, il revient dans sa région natale, le Cotentin, avec l'envie de valoriser le savoir-faire français des parapluies fabriqués à la main.

Depuis 2018, son fils Charles a repris les reines de la marque avec la volonté de déployer Le Véritable Cherbourg à l’étranger.

Les parapluies sont des bijoux d’élégance et de résistance. Le modèle ParaPactum, pour lequel un brevet a été déposé, est le parapluie pour la protection des personnalités publiques. Il a été conçu et testé en soufflerie, pour résister aux intempéries et aux chocs.

Repetto

Avant d'être la marque mondialement connue, Repetto était le nom de la mère du danseur Roland Petit. Elle se prénommait Rose Repetto.

À la demande de son fils, Rose lui confectionne des chaussons de danse, dans son atelier situé à deux pas de l'Opéra de Paris. Trois ans plus tard, en 1952, l'atelier Repetto devient un des fournisseurs pour les danseurs de l'Opéra.

Puis en 1956, c'est la consécration lorsque Brigitte Bardot lui demande une paire de ballerines. Rose lui dédiera les ballerines “Cendrillon”, rendues célèbres dans le film “Et dieu créa la femme”. Dans les années 70, Gainsbourg s'éprend également d’un modèle de Rose Repetto, les “zizi”, initialement conçu pour sa belle-fille, la danseuse Renée Marcelle Jeanmaire, dit “Zizi Jeanmaire”.

La marque est reprise en 1999 par Jean-Marc Gaucher, qui après de nombreuses avaries, redonnera toute sa splendeur à la marque Repetto.

Un petit bonus qui n'est pas dans le secteur de la mode :

La Forge de Laguiole

C’est à Laguiole, sur le plateau de l’Aubrac, au début du XIXe siècle, que naissait le célèbre couteau. La société Forge de Laguiole fut créée pour faire revivre le couteau de Laguiole sur son terroir d'origine.

Le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » décerné en 2007 par le ministère de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi en fait une vraie référence. Ils fabriquent leurs couteaux à Laguiole et y forgent leurs lames à chaud (à plus de 1000°C).

Chaque couteau demande plusieurs heures, voire plusieurs jours de fabrication. De nombreuses étapes successives sont nécessaires à sa réalisation. Chaque modèle est monté, ajusté et façonné à la main. L’objet est réalisé de bout en bout méticuleusement par des artisans couteliers aux savoir-faire admirables. Ces derniers deviennent l'équivalent d’orfèvres, de joailliers quand il leur faut sculpter, polir, tremper, guillocher, estamper, riveter. Toutes ces pratiques, ces odeurs sont reproduites sans cesse pour donner naissance au couteau Laguiole.

Valet de pique